La spectacularisation urbaine entre proposition d’urbanité et marketing urbain
Parades, carnavals, fêtes foraines, festivals, bals urbains, Nuit Blanche, fêtes de la musique, grands rendez-vous sportifs ou culturels… traduisent cette façon dont la ville a toujours été le cadre de manifestations festives éphémères qui tentent de générer des « moments urbains » heureux. À une plus grande échelle, événements, expositions universelles, capitales de la culture, coupes du monde, jeux olympiques, anniversaire de ville, etc. sont vus comme des catalyseurs urbains de transformation.
Nos sociétés hypermodernes témoignent plus particulièrement d’un retour des grandes fêtes collectives, traduisant une aspiration des citoyens à plus d’urbanité, de convivialité, d’expériences partagées, et parallèlement, une volonté des pouvoirs publics à mettre en scène une ville attractive où il ferait bon vivre. Mais quelle urbanité produit in fine la fête ? Lors d’événements marquant l’histoire d’une ville (un anniversaire par exemple ?), comment ne pas réduire l’intérêt des villes pour ces stratégies événementielles à un effet marketing ? Comment donner sens et efficacité à l’événement en l’inscrivant dans une logique de long terme, dans un effet de levier et un processus dynamique de projet urbain ?